Décliner son art pour mieux en vivre - LE NID atelier - Marie-Michèle Desmarais

Maintenant que je prends une pause, je prends le temps de vous partager cette réussite.

C’est surtout mon « moi il y a 25 ans » qui serait si fière.

Jamais je ne me serais doutée me retrouver dans un article de 2 pages dans le magazine « Pratique des Arts », le connaissez-vous ?

En fait, c’est une revue Française en Beaux-Arts qui partage trucs inspirations sur toute la pratique artistique, toutes techniques confondues : aquarelle, huile, acrylique, pastel, mixed media …..

C’était un magazine que j’empruntais à la bibliothèque dans ma jeunesse. Rempli de trucs et astuces sur le dessin et la peinture, j’avais l’impression de découvrir des recettes magiques.

Aussi, plusieurs artistes y figurant ont été pour moi de grandes inspirations.

Alors, de m’y retrouver aujourd’hui sur 2 pages, c’est vraiment une réussite personnelle !! L’article révèle mes trucs pour « décliner son art pour mieux en vivre ».

Pour lire l’article c’est par ici 👇

(Comme la revue est publiée principalement en France et que le numéro est de 2022, je me permets de vous partager une partie de l’article)

Depuis sa belle province du Québec, elle poursuit ses rêves. Celle qui fut autrefois orthophoniste, vit aujourd’hui de son art en le déclinant de façon astucieuse. Son Nid Atelier, une véritable maison du bonheur, transmet la joie et la bonne humeur aux quatre coins du monde.

Texte : Vanessa Schmitz-Grucker

Portrait

Née à Granby, Marie-Michèle Desmarais a passé toute son enfance juste à côté d’un zoo. Ses parents l’y emmenaient chaque matin grâce à un passe annuel. C’est là qu’elle s’éprend du monde animal. Aujourd’hui, mère de deux enfants, l’artiste vient de laisser sa carrière d’orthophoniste pour se consacrer à temps plein à son projet le Nid Atelier. Il s’agit d’une collection grandissante d’affiches animalières faites à partir d’œuvres originales au fusain. Marie-Michèle Desmarais habite maintenant Magog, dans les Cantons-de-l ’Est, dans une petite maison de style canadien avec vue sur le mont Orford. Son atelier est à même la maison, où elle déplace son chevalet par-dessus blocs et poupées pour créer dans le chaos et dans l’amour ! www.lenidatelier.com

Pratique des Arts : Quand et comment avez-vous démarré votre activité commerciale ?

Marie-Michèle Desmarais : En 2016, j’ai commencé à vendre mes œuvres sous forme d’affiches et de cartes de vœux. Pour ce faire, j’ai démarché en personne et par téléphone. Quand je partais en voyage, j’apportais des échantillons de mon travail, que je présentais aux propriétaires de jolies boutiques. J’ai aussi fait d’innombrables marchés et expositions pour parler, être au contact du public et découvrir ce qu’il aimait.

PDA : Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

M.-M. D. : Au début, on a tout à apprendre : être artiste, mais aussi entrepreneur. On n’a pas les fonds pour déléguer des tâches et, de toute façon, on ne sait pas encore quoi – et dans quelle mesure – déléguer. Donc on fait tout, en plus de la création : s’occuper des réseaux sociaux, des newsletters, de la publicité, du contact avec les boutiques, de la gestion d’un site internet et de la comptabilité.

PDA : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer ?

M.-M. D. : Commencez par définir la raison d’être de votre art ; pourquoi vous créez et l’histoire derrière votre projet. Cette petite histoire vous guidera dans vos décisions et vous aidera à créer un contact rapide et intime avec vos clients. Ensuite, un pas à la fois : définissez une action par jour pour votre rêve, comme le raconte si bien le conteur québécois Fred Pellerin. Pour ce faire, il faut s’entourer de gens qui se spécialisent dans ce qui vous semble les plus gros défis pour vous.

Par exemple, si monter un site internet vous intimide, suivez des cours en ligne et faites-vous coacher. Nous avons d’excellentes ressources au Québec. Pour ma part, j’ai rejoint La Tranchée, une communauté et cours en ligne pour entrepreneurs, qui m’a beaucoup aidée. Enfin, la meilleure façon d’être à ce rendez-vous, c’est de le créer vous-même. Soyez pro-actifs et créez des opportunités.

PDA : Parlez-nous plus particulièrement de vos livres à colorier…

M.-M. D. : Au tout début du premier confinement, je me suis retrouvée à travailler à la maison (en tant qu’orthophoniste) avec mes deux enfants. J’étais reconnaissante du fait qu’elles pouvaient passer des heures à colorier mes dessins ratés ou mes impressions défectueuses. J’ai voulu partager ce doux moment de répit avec tous les autres parents dans la même situation. J’ai donc fabriqué mon premier cahier à colorier. La réponse fut surprenante ! J’en ai ainsi créé un autre pour Noël et, depuis, la tradition se poursuit. Il est assez simple de réaliser un cahier à colorier. Il s’agit de dessiner les images, de les scanner, de les monter en fichier PDF et de créer un lien partageable.

LES FUSAINS RÉINVENTÉS

Pourquoi de petits fusains ?

Marie-Michèle Desmarais a passé son diplôme d’orthophoniste à l’université d’Ottawa et travaillait jusqu’à tout récemment dans les écoles des Cantons-de-l’Est. Au cours de ses études, elle a fait un passage aux Beaux-Arts de Concordia, où elle a perfectionné ses techniques de dessin. Sa passion pour l’art et les animaux est restée en veilleuse jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Là, il était temps de décorer la chambre du bébé et ce ne fut pas facile de trouver des illustrations délicates, modernes et qui procurent une présence réconfortante. Elle a donc créé des petites œuvres animalières au fusain, en noir et blanc, très épurées, avec ce qu’il y a de plus « cute », comme on dit au Québec, avec une touche artistique agréable à l’œil de l’adulte ! Ses enfants se sont rapidement mis à dire bonne nuit aux animaux sur les murs et les amis en visite en ont demandés. Ainsi est née, en 2016, sa collection animalière Le nid atelier. Le fusain reste son médium de prédilection, la finesse du trait et le caractère noir et blanc lui permettant de créer des images uniques et intemporelles. En supprimant les couleurs, l’accent est alors mis sur la texture, la composition et l’émotion.

 

LES CLÉS DU SUCCÈS

Il faut d’abord être véritablement passionné pour être porté par son projet. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi être un bon communicant pour la partie marketing et savoir se mettre à la place du client. J’ai également la chance d’avoir de bonnes capacités d’organisation, de planification et d’anticipation. Car, en plus de la création elle-même, on doit s’occuper de tout : mise sur le marché, gestion des réseaux sociaux et du site internet, comptabilité et publicité.

C'EST LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS ENTENDEZ PARLER DE MARIE-MICHÈLE DESMARAIS ET DU NID ATELIER ?

Voici les illustrations préférées qui l'ont rendue populaire